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Didier et les Ombres

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CIFA 104.1 FM SongPlanet Songstuff

CIFA 104.1 FM

Radio Ce qui suit est la transcription de l'interview donnée en direct le 3 juillet 2003 sur CIFA 104.1 FM (Nouvelle-Écosse, Canada) dans l'émission Nouvelle Vague de Jean-Étienne Sheehy.

JE (Jean-Étienne) a commencé par une introduction de ce qu'était Didier et les Ombres, en utilisant des éléments basés sur la biographie officielle. Voici enfin le moment (il est 23 heures à Lyon, 18 heures en Nouvelle-Écosse) de la première question.

JE : Peux-tu nous dire qui sont les Ombres ?
Didier : Après la séparation du Garage Band, au départ, j'avais prévu de former un groupe avec un bassiste et une boîte à rythme. Comme le bassiste a disparu quelques semaines avant le concert, il fallait que je trouve une solution. J'ai découvert qu'on pouvait brancher un synthétiseur de basse sur la boîte à rythme, et j'ai donc pu me produire seul.

Depuis, j'ai continué de cette façon. Les Ombres sont donc des musiciens virtuels. En un sens, ils sont l'équivalent des musiciens d'accompagnement des années 60, qu'on obligeait à jouer derrière un rideau.

JE : Quel est leur rôle dans tes chansons ?
Didier : En fait, les Ombres sont des extensions de moi-même. Je suis guitariste, pianiste, bassiste, « presque » batteur. Mes morceaux ne sont pas des créations de studio, ils sont tous conçus pour être joués sur scène. Donc, ce que je ne peux pas faire physiquement moi-même à un moment donné (je n'ai que deux bras !), je le confie aux Ombres. Mais c'est clairement moi qui joue l'ensemble des instruments.

JE : Comment définis-tu ton style musical ?
Didier : Clairement rock. Ou comme l'avait écrit un journaliste : « Définitivement rock ». Pas du blues, du hard, du funk, du rockabilly, de la pop ou du reggae. Non, seulement du rock. Punk ? Parfois. Maintenant, le rock a pris beaucoup de sens différents. Mais il y a une unité depuis que le rock existe : une certaine « urgence », une certaine rébellion. Pour moi, il n'y a pas de différence fondamentale entre Eddie Cochran, Lou Reed ou les Sex Pistols.

Au delà du style purement musical, les paroles sont quelque chose de très important pour moi. Elles doivent bien sûr être des paroles de chansons, mais aussi avoir leur justification en tant qu'œuvre littéraire.

JE : Tes influences ?
Didier : Pour être honnête, il faut citer Jean-Sébastien Bach. Sinon, la musique que j'écoutais quand j'ai commencé à composer : Eddie Cochran, les New York Dolls, les Stooges, le Velvet Underground, T-Rex (Marc Bolan).

Plus tard il y a eu les Damned, les Sex Pistols, les Clash, DEVO, Les Pogues. Bijou et Asphalt Jungle. Il y a une tradition du rock français, et je crois en faire partie. Mais ce n'était pas vraiment des influences, plutôt des musiques que j'appréciais.

JE : Oui, je crois que c'est le cas pour la plupart des groupes. Je sais que tu habites à Lyon. Peux-tu nous parler un peu de ta région ?
Didier : Lyon est la deuxième ville de France. C'est une ville très ancienne (plus de 2000 ans) et elle est classée au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO.
JE : Effectivement, c'est intéressant.
Didier : C'est à la fois une ville historique, mais aussi la ville des grandes inventions : une des premières bibles de France, imprimée à Lyon, et le cinéma, inventé à Lyon. C'est ce mélange de modernisme et de passé, qui, je crois, est la caractéritique principale de Lyon.

Je suis né dans une région à quelques kilomètres de Lyon, qui s'appelle la Dombes, et qui est une région couverte d'étangs. Lyon était la capitale des Gaules, et c'est cet esprit, gaulois et dombiste, qui a donné une chanson « celtique » comme La révolte.

Pour finir, Lyon est également très proche des montagnes (je ne suis qu'à deux heures du Mont Blanc), et c'est quelque chose d'important, de pouvoir être proche d'une nature vraiment préservée.

JE : Je sais que tu as donné récemment un concert. Peux-tu nous en faire une courte description ?
Didier : Ca faisait un petit bout de temps que je n'étais pas remonté sur scène, donc c'était un réel plaisir, même si la chaleur était assez incroyable. La scène était un peu petite également. Certains groupes préfèrent les clubs et les ambiances intimistes. J'ai eu la chance de pouvoir jouer sur de grandes scènes et, étant donné mon type de présence sur scène, c'est beaucoup plus facile pour moi. Bien qu'étant seul, je remplis généralement plus la scène qu'un groupe de 5 personnes. Le fait d'être seul est également quelque chose de très intense, à la fois pour moi et pour le public.

Pour moi être sur scène n'est pas seulement jouer d'un instrument (ou chanter) en public. C'est une sorte de représentation théâtrale, et la gestuelle a beaucoup d'importance.

JE : Peux-tu nous donner des informations sur tes sites Webs ?
Didier : J'ai deux sites Web. Le premier, didier.elo.free.fr, est le site officiel, à partir duquel on peut trouver toutes les informations concernant Didier et les Ombres. La biographie, les photos, me contacter, s'inscrire à la lettre de diffusion, etc.

Le deuxième site, mp3.com/Didier_et_les_Ombres (il est de toutes façons accessible à partir du premier), me permet de diffuser mes morceaux sur Internet (NdR : Depuis cette interview, le site mp3.com a fermé). Vous pouvez les écouter et les télécharger gratuitement. C'est l'occasion de nouer de nombreux contacts avec des fans et des musiciens, en particulier en Amérique du Nord. C'a été une vraie surprise pour moi de découvrir que, malgré la barrière de la langue, des anglophones pouvaient s'intéresser à mes morceaux.

JE : Je crois également savoir que tu as un CD promotionnel ?
Didier : Le CD promotionnel permet de diffuser ma musique à destination des professionnels, mais également de pouvoir avoir un CD à proposer aux fans. Il contient 7 morceaux (dont un inédit, qui n'est pas sur Internet) et est entièrement enregistré dans mon studio personnel. Pour le commander, il suffit de me contacter au travers du site Web. Pour l'anecdote, j'en ai vendu un récemment à Los Angeles.

JE : La question rituelle : tes plans pour le futur ?
Didier : Difficile d'avoir de vrais plans. Continuer à composer, bien sûr. Des collaborations avec des artistes rencontrés sur Internet, que ce soit en tant que musicien ou en tant que parolier.

Continuer à enregistrer, afin d'avoir une base d'une douzaine de morceaux pour sortir un album. Soit autoproduit, soit co-produit avec un petit label.

J'ai l'intention également de me produire assez régulièrement sur scène.

JE : Il est maintenant temps de nous quitter, peux-tu nous présenter le morceau suivant, qui s'appelle « Détaché » ?
Didier : Comme le disait un fan américain de Didier et les Ombres, Détaché devrait être l'hymne de tous les groupes qui jouent dans de petites salles sans être payés, juste pour un pack de bière.

En fait, c'est un morceau qui parle de l'indifférence du public envers la personne qui est sur scène. Au delà, c'est un morceau de rupture avec le désespoir. Une façon de se dire : quoiqu'il arrive, je suis à présent : Détaché... (Et on commence à entendre les premières notes de Détaché).

SongPlanet

SongPlanet playlist
Le 20 mars 2004, SongPlanet a diffusé en avant-première mondiale Les mutants.
Durant l'émission, Didier a été interviewé au téléphone par Lucky Fokker. Vous pouvez écouter l'interview en anglais.
Vous pouvez également lire la transcription complète en français.

Ecouter l'interview

Pour écouter l'interview, cliquer sur la chaîne hi-fi si vous disposez d'une connexion rapide (ex : ADSL ou cable), ou sur le transistor si vous utilisez un modem. Vous pouvez également télécharger l'interview, en effectuant un click droit sur la disquette (ou un click gauche prolongé sur Mac), puis en choisissant "Enregistrer la cible sous...".
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Songstuff

Songstuff.com
En janvier 2005, Didier a été interviewé par Steve Perrett pour le site Internet Songstuff.com.
Lisez l'interview sur Songstuff.